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Novembre, un mois crucial pour les internes.
Tous les six mois, en mai et novembre, de nouveaux internes de médecine rejoignent les hôpitaux du territoire. Ces médecins, qui ont déjà validé six années d’études, poursuivent ainsi leur formation. Ils réalisent des stages dans différents services ou dans des cabinets de médecine de ville. Début novembre, 83 d’entre eux ont rejoint le territoire. La très grande majorité se forment au CHU de Guyane, où ils ont été reçus officiellement le 3 novembre. Les services qui en accueillent le plus sont la gynécologie/pédiatrie, les urgences/Samu et l’unité des maladies infectieuses et tropicales.
A cette même période, d’autres internes en fin de formation soutiennent leur thèse de médecine. Ce travail de recherche permet souvent d’éclairer des aspects de la santé des Guyanais. Une interne a ainsi étudié les dossiers des premiers patients ayant reçu des traitements antirétroviraux injectables contre le VIH, après leur mise en place en Guyane en mars 2022. Le traitement s’est révélé efficace chez 96,3 % des 246 premiers patients en ayant bénéficié. Les autres sont revenus à leur ancien traitement. Une prochaine étude pourrait porter sur le bénéfice des traitements injectables sur la qualité de vie des patients.Un second interne a interrogé les médecins généralistes sur leurs connaissances de la stéatose hépatique métabolique. Il s’agit d’une accumulation de graisses dans le foie, en dehors de toute consommation excessive d'alcool. La Guyane est particulièrement exposée, du fait de l’importance du diabète et de l’obésité, dans un contexte de forte précarité économique. Il est donc crucial de dépister le plus tôt possible cette maladie. En leurs posant des questions, ce travail avait aussi pour but de les sensibiliser et de les sensibiliser aux contextes qui peuvent favoriser la survenue de cette maladie.
Dans le cadre d’une troisième thèse, les médecins ont également été interrogés sur leurs connaissances, leurs attitudes et leurs pratiques vis-à-vis du vaccin contre les papillomavirus : les HPV. En effet, la vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre le cancer du col de l’utérus et contre d’autres cancers, mais la couverture vaccinale reste faible : environ 20 % chez les filles et 5 % chez les garçons. Les 400 médecins ayant répondu aux questionnaires ont souvent mis en avant le manque de temps pour expliquer pourquoi ils ne le proposent pas plus souvent à leurs patients. Plus de 95 % ont indiqué qu’ils feraient vacciner leurs enfants.
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